Personne ne peut égaler Jarod!

Vince venait de ramener Jess dans sa chambre, et retournait en dehors de l'académie, se chercher un nid. Il avait repéré un ravin dans lequel il serait bien. Il avançait dans cette direction, pâle comme à son habitude, mais préoccupé. Il se souvenait des images de Jarod, mourant sous ses yeux, avant qu'il lui donne l'amulette d'onyx. Vince ne savait pas vraiment comment il avait survécu aux suites de ce jour, mais se débarrasser de l'amulette avait été une très bonne chose, en même temps que de ne pas être très souhaitable. En passant le portail, il avait songé à rester chez lui, dans son univers, son environnement, mais il fallait partir. Et aujourd'hui il se retrouvait confronté à une situation inédite, la crainte de tuer. Jess était si fragile, si vulnérable, qu'il sentait bien qu'en passant à l'attaque il la tuerai en un rien de temps... Il devait adapter ses méthodes et pourtant le refusait, comme s'il s'agissait de méthodes sacrées, en mémoire de Jarod. Vince arriva au dessus du ravin, et s'assit sur le rebord. Au dessous de lui, un vide profond. Il se mit à dessiner une sorte de hamac suspendu vers le fond du ravin, en agitant le doigt. Suspendu au dessus d'un sol invisible, d'un ravin sans fond, le hamac était rattaché par des piliers de pierre à une structure terreuse, que vince forma pour parfaire ce "nid". Il acheva son lit, et resta en haut du ravin, contemplant la complexité de l'absence de couleur, qu'il comparait à son âme en ce moment même.

Marcher sans aucun but précis, marcher à l'aveuglette jusqu'à ce que l'on trouve quelque chose qu'on ne cherchait pas mais qu'au fond nous désirons. Noctis était encore une fois sortis de l'académie, Chrono, son aniel, trottant à ses cotés. Le jeune vampire enviait quelque peu son aniel qui possédait plus de liberté que lui et surtout... il ne les avait pas tué... Il était sa seule famille vampirique et Elle, son premier amour. Pourtant quand il avait fallu ôter leurs existences souillées, l'aristocrate n'avait pas hésiter et cela lui faisait peur. S'il était capable de tuer une partie de sa famille que serait-il capable de faire d'autre.

* Tant que mes actes ne sont là que pour protéger les gens que j'aime... *

Noctis marchait le regard dans le vide, ses yeux gris-bleuté perdus dans le néant de ses pensées sans fond. Réfléchir, réléchir, réfléchir, il ne faisait que cela. Se remémorer le passé sans arrêt, essayant de trouver une solution qui n'existe pas. C'était ainsi et tant qu'il refuserait d'admettre qu'il ne pouvait rien y changer, tout restera comme ainsi dans sa tête. Ils l'avaient trahis et cette haine aussi irassasiable que sa faim avait pris le dessus.

Le vampire donna un coup de pied dans un caillou, il avait promis à Chrono qu'il perdrait pas son sourire et il restera fidèle à sa promesse aussi longtemps qu'il sera dans ce monde.

Sa vie d'avant ne lui manquait nullement, la seule qui présentait un manque chez lui était l'apprentissage de l'art du combat. Se battre tout seule était beaucoup moins amusant que de se battre contre quelqu'un. De plus il avait laisser son arme à l'académie, quel boulet. Enfin bon, qui pouvait-il rencontrer ici ?

C'est alors qu'il aperçut le " Ravin de la peur ''. Dans une curiosité naissante, le vampire s'en approcha afin d'en atteindre le bord. Une fois à sa place, il en scrupta le fond... Tout n'était que néant, si profond que même le fond restait hors de sa vue. Un sourire apparut sur les lèvres de Noctis qui attrapa son ami pour le prendre dans ses bras. C'est alors que se produisit quelque chose que Noctis eut du mal à comprendre: la terre se mouva jusquq'à produire une sorte de hammac. Noctis continua à longer le ravin, toujours près du bord, le renard au yeux rouge dans ses bras. C'est ainsi qu'il fini par découvrir une silhouette muni d'une armure. Noctis s'en approcha doucement d'une démarche décontracté. Il ne faisait rien pour paraître discret. Arrivé à une distance respectable de l'homme à l'armure impressionnante il s'aperçut que cet homme ressemblait étrangement à la description qu'on lui avait faite du professeur de combat. Alors qu'il s'était éloigné du bord il demanda:

" Excusez-moi, vous ne seriez pas le professeur de combat ? "

Noctis regardait encore discrètement le hamac de terre. Si seulement il avait pu assister à des cours sur les créatures autre que les vampires il aurait certainement pu définir la provenance de l'homme seulement il n'avait pas eu le loisir de recevoir beaucoup de cours comme celui-ci.

Vince, leva les yeux sur la créature qui approchait. Encore une créature vampire? Non, pas comme la précédente en tout cas. Il était un sang-pur. Les seules fois où Eron avait eu à traiter avec les sang-purs c'était soit pour les tuer, sois pour les tenir à l'œil, sauf quelques exceptions, qui avaient été ses élèves dans des cours communs. Il regarda l'homme. Il était plutôt jeune, et avait une présence toute particulière. Il y avait une sorte de dualité dans cet être, mais Vince ne s'en souciait pas vraiment. Il se laissa tomber dans le vide, déploya ses ailes d'acier, et retomba sur le hamac. Il s'y posa, s'y assit, et parla suffisamment fort pour être entendu.

Qu'est-ce qui vous amène à venir me trouver? Je ne donne plus de cour particulier, vous devriez rentrer à l'académie, les nuits ne sont pas sure par ici.

Il voyait arriver les complications et était plus que rétissant à l'idée d'avoir un second élève, qui plus est, qui ramènerai encore d'autres élèves. Il avait accepté Jess sans vraiment le vouloir, et à travers cet inconnu, il voyait son erreur, mais ne pouvait faire marche arrière.

Sans donner de réponses, l'homme déploya des ailes d'acier impressionnantes et attérit das le hamac. Le jeune vampire en déduisit que c'était certainement lui et s'asseya en tailleur sur le bord du ravin. Chrono, le renard vint à ses côtés. Il regardait l'homme au fond du ravin qui parla suffisemment fort que le vampire l'entende.

Qu'est-ce qui vous amène à venir me trouver? Je ne donne plus de cour particulier, vous devriez rentrer à l'académie, les nuits ne sont pas sure par ici.

Noctis en était maintenant sur , il s'agissait bel et bien du professeur de l'académie. Il ne défit pas son regard de se dernier alors qu'un petit sourire apparut sur ses lèvres. La nuit, les ténèbres, le danger, eux le vampire les connaissaient. Noctis ne prit pas la peine de réfléchir et scrupta le ravin une nouvelle fois et entreprit de descendre pour se rapprocher du professeur, il aimait voir les yeux des personnes à qui il s'adressait. Il se laissa alors glisser le long de la paroi, Chrono sous un bras, sautant de bloc en bloc souplement et attérit à une dizaine de mettre du professeur. Toujours avec ce sourire sur les lèvres il s'expliqua:

" J'avais en tête de vous demander de me donner des cours plus poussés, j'aimerais que vous soyez mon maître de combat et ce, quelqu'en soit le prix... "

Noctis soutenait son regard, rien de bien provoquant. Le renard blanc aux yeux rouges s'était assis à côté du vampire et fisait les deux tour à tour. Noctis s'accroupis sur le petit rocher qu'il avait trouvé pour s'assoir. Ce n'était pas très spatieux, certes, mais il arrivait à y garder son équilibre. Toujours en ne détournant pas le regard il continua:

" ... Et même si pour cela je dois passer des nuits dans des endroits dangereux ou autres choses bien pire. "

Il le fallait, il voulait convaincre le professeur de lui apprendre son savoir faire même si Noctis devait passer par des longs chemins douloureux il voulait pouvoir devenir fort, il voulait pouvoir se défendre et protéger les autres, pour cela il était prêt à tout. Il posa sa main sur le renard, détournant ainsi le regard du professeur.

Au moment précis où il détourna le regard, Vince s'éclipsa et réapparut derrière le corps de l'inconnu, par sa méthode de décomposition terreuse. Exerçant une pression sur son cœur grâce à sa maitrise des minéraux, et passant saisissant d'une main l'épaule de l'élève, il s'adressa à lui plus persuasivement.

Qu'est-ce qui te fais croire que tu survivrai à cet entrainement? L'humilité s'apprend autant que le combat.

Cil était instinctivement passé au stade du tutoiement, non par dédain mais par signe de supériorité, reste de son éducation laguz. Il lâcha son emprise, et se dirigea vers son hamac d'un pas plus léger et décontracté.

Je viens de te dire non tout à l'heure. Si tu veux un cour, il sera théorique, et ce sera dans l'enceinte de l'académie.

Il tourna le dos à son élève, couché sur son hamac, et s'enveloppa d'un fin drap de sable.

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